15 février 2008
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19:30
Comme on l'a déjà vu, l'hiver on répare les digues.
Et comme on l'a vu aussi, on prend souvent la terre à côté (voir le précédent article) à coups de brouettes.
Mais parfois, il n'y a pas de terre à proximité, et là, il faut aller la chercher un peu plus loin.
Mais... comment ramener de la terre de loin, sans utiliser de tracteur, ni camion? Eh bien comme ça:
Ben oui, il n'y a pas mieux que le bateau, lui au moins il ne s'enlise pas. Le seul problème, c'est qu'il faut de l'eau.
On est donc obligé d'attendre les grandes marées, et de jouer avec les horaires pour organiser la journée.
Voici donc en images le récit de cet après midi de début février.
Mais je vous préviens tout de suite:
Il est TRES TRES rare d'avoir des conditions comme celles ci au mois de février, et à fortiori lors des grandes marées.
Donc la plupart du temps, on fait ce genre de boulot avec les cirés, et c'est beaucoup moins fun.
Et puis ce n'est que de temps en temps qu'on utilise le challand (c'est le nom du bateau qu'utilisent les ostréiculteurs).
ALORS NE VOUS LAISSEZ PAS AVOIR PAR LES PHOTOS, ET NE VOUS PRECIPITEZ PAS A GUERANDE POUR
ETRE PALUDIERS!!!!
La plupart du temps, c'est beaucoup moins rigolo que ça!
Et maintenant que vous êtes avertis, on peut y aller.
Il est donc 14 heures, et le challand nous attend, mis en place depuis la veille.
L'objectif, c'est donc de le charger, avec la terre de la "bôle" (le dépot de terre qu'on voit à gauche sur la photo au dessus).
Et on fait ça à 6 ou 7.
C'est la partie la plus cool du boulot, car on a largement le temps de charger avant que la marée n'arrive.
Du coup, exceptionnellement, vous pouvez même apercevoir votre serviteur:
Comme vous pouvez le voir à l'arrière, la mer commence à arriver dans le traict.
Quelques minutes plus tard, elle a approché de quelques mètres.:
Bon d'accord ça ne se voit pas beaucoup, mais elle monte quand même.
Ce qui m'a permis de tirer quelques portraits de paludiers et de paludières:
Honneur aux dames!
Voici Joelle, ex presidente de la coop, et surtout paludière à Saillé.
Après les dames, passons aux anciens!
Voilà Jean Paul, en pleine reflexion,
Roger qui reprend son souffle!
Voici Olivier, le président de notre syndicat. Vous avez vu comment il pense?!
Quant à Jean Luc, (un autre ex president de la coop!) c'est peut etre pas son meilleur profil, mais
il n'arretait pas de tourner la tête!
Et voilà le plus jeune, Maxime.
lui, c'est pas n'importe qui, c'était mon stagiaire !!
Mais bon, c'est pas le tout, pendant ce temps, je ne sais pas si vous avez vu, mais la mer continue de monter!
D'ailleurs, le challand est chargé:
Il est 15 h 30, on a dû aller trop vite, car le bateau n'est pas près de flotter.
A 15 h 45, c'est déjà mieux, mais ce n'est pas encore ça:
Il faut encore attendre. Mais en même temps, ce n'est pas vraiment gènant dans ces conditions là.
ça nous permet d'admirer le mouvement des oiseaux, maîtres des lieux à marée haute.
Voici d'ailleurs un bel atterrissage de bernaches, sur fond de tadornes!
Et une autre troupe de bernaches, en vol celles ci:
Mais en même temps, croyez moi, même si c'est beau les bernaches, il vaut mieux ne pas les avoir comme voisines.
Si un jour on vous parle du calme des marais salants, méfiez vous, c'est pas toujours vrai !!
Mais trève de considérations ornithologiques, il est 16 h00, cette fois la mer est assez haute, et c'est l'heure du départ.
La mer va encore monter pendant 1 heure et demie, ce qui nous laisse juste le temps d'aller, de vider et de revenir mettre le challand
en place pour les prochains.
Et hop! larguez les amarres!
Et maintenant; c'est le meilleur moment de la journée.
Rien ne vaut une balade en challand dans le traict
Mais ce n'est pas long, quelques instants plus tard, on entre déjà dans l'étier:
Eh oui, si unjour vous croisez une bande de paludiers juchés sur un tas de terre qui flotte,
c'est surement qu'en dessous il y a un challand!
Encore une petite photo, pour vous montrer l'arrière cette fois.
Notez que c'est Olivier qui tient la barre, c'est lui le marin de service.
Il faut noter que c'est pas évident, le challand, à fond plat par nature, n'est pas évident du tout à guider.
De plus le moteur, de faible puissance pour pouvoir être enlevé, n'est pas suffisant pour remonter le
courant lorsque le challand est chargé!
Encore 10 minutes, on arrive sur les lieux.
A cet endroit, le talus est affaissé, et donc manque de hauteur.
Et comme on ne fait que parler de montée du niveau de la mer, mieux vaut prevenir que guérir!
Et voilà le travail, après une heure de déchargement acharné:
Cette fois, le talus pourra endurer des bonnes marées hautes sans lacher!
Mais c'est déjà l'heure du retour, la mer commence à retourner.
Une bonne partie de l'équipe est repartie à pied à travers les marais, mais je n'ai pas pu
résister au plaisir de me refaire un tour de bateau, quitte à avoir plus long à faire à pied au retour.
Et ça en vaut la peine!
Le traict, c'est le soir et le matin, qu'il est le plus beau.
Mais voilà déjà la bôle, et il faut réamarrer le challand à sa place.
Il est temps d'ôter le moteur, car le temps de faire la route du retour avec l'annexe, il fera noir.
Et d'ailleurs c'est pareil pour moi à pied, il fera noir lorsque j'arriverai à ma voiture.
Mais bon, ça me permet de faire une dernière photo du coucher de soleil, qui était encore une fois de
toute beauté:
Et comme on l'a vu aussi, on prend souvent la terre à côté (voir le précédent article) à coups de brouettes.
Mais parfois, il n'y a pas de terre à proximité, et là, il faut aller la chercher un peu plus loin.
Mais... comment ramener de la terre de loin, sans utiliser de tracteur, ni camion? Eh bien comme ça:
Ben oui, il n'y a pas mieux que le bateau, lui au moins il ne s'enlise pas. Le seul problème, c'est qu'il faut de l'eau.
On est donc obligé d'attendre les grandes marées, et de jouer avec les horaires pour organiser la journée.
Voici donc en images le récit de cet après midi de début février.
Mais je vous préviens tout de suite:
Il est TRES TRES rare d'avoir des conditions comme celles ci au mois de février, et à fortiori lors des grandes marées.
Donc la plupart du temps, on fait ce genre de boulot avec les cirés, et c'est beaucoup moins fun.
Et puis ce n'est que de temps en temps qu'on utilise le challand (c'est le nom du bateau qu'utilisent les ostréiculteurs).
ALORS NE VOUS LAISSEZ PAS AVOIR PAR LES PHOTOS, ET NE VOUS PRECIPITEZ PAS A GUERANDE POUR
ETRE PALUDIERS!!!!
La plupart du temps, c'est beaucoup moins rigolo que ça!
Et maintenant que vous êtes avertis, on peut y aller.
Il est donc 14 heures, et le challand nous attend, mis en place depuis la veille.
L'objectif, c'est donc de le charger, avec la terre de la "bôle" (le dépot de terre qu'on voit à gauche sur la photo au dessus).
Et on fait ça à 6 ou 7.
C'est la partie la plus cool du boulot, car on a largement le temps de charger avant que la marée n'arrive.
Du coup, exceptionnellement, vous pouvez même apercevoir votre serviteur:
Comme vous pouvez le voir à l'arrière, la mer commence à arriver dans le traict.
Quelques minutes plus tard, elle a approché de quelques mètres.:
Bon d'accord ça ne se voit pas beaucoup, mais elle monte quand même.
Ce qui m'a permis de tirer quelques portraits de paludiers et de paludières:
Honneur aux dames!
Voici Joelle, ex presidente de la coop, et surtout paludière à Saillé.
Après les dames, passons aux anciens!
Voilà Jean Paul, en pleine reflexion,
Roger qui reprend son souffle!
Voici Olivier, le président de notre syndicat. Vous avez vu comment il pense?!
Quant à Jean Luc, (un autre ex president de la coop!) c'est peut etre pas son meilleur profil, mais
il n'arretait pas de tourner la tête!
Et voilà le plus jeune, Maxime.
lui, c'est pas n'importe qui, c'était mon stagiaire !!
Mais bon, c'est pas le tout, pendant ce temps, je ne sais pas si vous avez vu, mais la mer continue de monter!
D'ailleurs, le challand est chargé:
Il est 15 h 30, on a dû aller trop vite, car le bateau n'est pas près de flotter.
A 15 h 45, c'est déjà mieux, mais ce n'est pas encore ça:
Il faut encore attendre. Mais en même temps, ce n'est pas vraiment gènant dans ces conditions là.
ça nous permet d'admirer le mouvement des oiseaux, maîtres des lieux à marée haute.
Voici d'ailleurs un bel atterrissage de bernaches, sur fond de tadornes!
Et une autre troupe de bernaches, en vol celles ci:
Mais en même temps, croyez moi, même si c'est beau les bernaches, il vaut mieux ne pas les avoir comme voisines.
Si un jour on vous parle du calme des marais salants, méfiez vous, c'est pas toujours vrai !!
Mais trève de considérations ornithologiques, il est 16 h00, cette fois la mer est assez haute, et c'est l'heure du départ.
La mer va encore monter pendant 1 heure et demie, ce qui nous laisse juste le temps d'aller, de vider et de revenir mettre le challand
en place pour les prochains.
Et hop! larguez les amarres!
Et maintenant; c'est le meilleur moment de la journée.
Rien ne vaut une balade en challand dans le traict
Mais ce n'est pas long, quelques instants plus tard, on entre déjà dans l'étier:
Eh oui, si unjour vous croisez une bande de paludiers juchés sur un tas de terre qui flotte,
c'est surement qu'en dessous il y a un challand!
Encore une petite photo, pour vous montrer l'arrière cette fois.
Notez que c'est Olivier qui tient la barre, c'est lui le marin de service.
Il faut noter que c'est pas évident, le challand, à fond plat par nature, n'est pas évident du tout à guider.
De plus le moteur, de faible puissance pour pouvoir être enlevé, n'est pas suffisant pour remonter le
courant lorsque le challand est chargé!
Encore 10 minutes, on arrive sur les lieux.
A cet endroit, le talus est affaissé, et donc manque de hauteur.
Et comme on ne fait que parler de montée du niveau de la mer, mieux vaut prevenir que guérir!
Et voilà le travail, après une heure de déchargement acharné:
Cette fois, le talus pourra endurer des bonnes marées hautes sans lacher!
Mais c'est déjà l'heure du retour, la mer commence à retourner.
Une bonne partie de l'équipe est repartie à pied à travers les marais, mais je n'ai pas pu
résister au plaisir de me refaire un tour de bateau, quitte à avoir plus long à faire à pied au retour.
Et ça en vaut la peine!
Le traict, c'est le soir et le matin, qu'il est le plus beau.
Mais voilà déjà la bôle, et il faut réamarrer le challand à sa place.
Il est temps d'ôter le moteur, car le temps de faire la route du retour avec l'annexe, il fera noir.
Et d'ailleurs c'est pareil pour moi à pied, il fera noir lorsque j'arriverai à ma voiture.
Mais bon, ça me permet de faire une dernière photo du coucher de soleil, qui était encore une fois de
toute beauté: