750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

VENTE DE SEL DE GUERANDE

 

  VOUS CHERCHEZ UN SEL DE GUERANDE OU UNE FLEUR DE SEL DE GUERANDE DE QUALITE?

    NOUS NOUS FERONS UN PLAISIR DE VOUS EN FOURNIR !

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LES TARIFS
ET LES CONDITIONS DE VENTE:

LA MAISON CHARTEAU  

    (Françoise et Lionel CHARTEAU)

12, Kercadoué

44350 SAINT MOLF

 Tel: 06 75 43 06 31
    maisoncharteau@orange.fr

Retrouvez nous sur face book

 

Retrouvez ainsi les dernières nouvelles de l'exploitation et des marais!

 

Cliquez Ici ! (Page D'accueil)

14 août 2006 1 14 /08 /août /2006 21:48

La pluie nous a offert une pause bien méritée, mais même si on a du sommeil à récupèrer, on ne fait pas que dormir, lorsqu'il n'y a pas de production.

On a donc profité de ces quelques jours plus tranquilles pour rentrer le sel qui attendait sur les mulons.

Le roulage, c'est comme ça qu'on appelle cette opération, c'est toujours une aventure. Même si nous avons le statut d'agriculteurs, et si nous avons des tracteurs (à part ceux qui prennent les services de rouliers), nous sommes bien moins doués que nos collègues des terres pour le utiliser ces engins.

Il faut dire que nos tracteurs,  d'un âge respectable, nous servent en moyenne une semaine par an.

Autant dire qu'il faut plus de temps pour mettre le matèriel en route que pour rentrer le sel!

Mais cette fois ci, ça n'a pas trop mal marché, et en deux jours tout notre sel, à Luc et à moi (nous avons la remorque en commun et donc rentrons notre sel ensemble).

Du coup, ça vaut bien quelques photos, (prises par Jocelyne, la femme de Luc)

La première étape, le remplissage du godet:

roulage

Pour ne prendre que du sel, on laisse une couche sous le godet. Il faut donc la relever à la pelle à main, pour tout prendre quand même.

Ici, c'est Luc et son beau-frère Jean François qui s'y collent. Votre serviteur a la bonne place, au chaud!

Ensuite, facile, il n'y a qu'à vider!

vidage du sel

Notez la belle remorque, toute neuve de l'année dernière. Normalement, elle doit aller jusqu'à notre retraite.

Remarquez, ce n'est pas si évident d'être dans le tracteur sur cette saline, il faut slalomer entre les touristes qui viennent à terre de sel, et qu'on a l'impression de déranger quand on travaille!

Fin du chargement, Luc change de place. Il faut arranger la cargaison, pour en mettre plus dans la remorque:

Il n'y aura plus qu'à bâcher, et en route pour la coopérative. D'ici ce sera vite fait, elle est à quarante mètres!!!

Et c'était la dernière remorque, en tous cas avant la prochaine fois, surement en septembre pour rentrer le sel qu'on fera en aout.

Du coup, on a bien mérité un moment de réconfort:

 

Le problème en bord de route, c'est que tout le monde voit ce qu'on fait. Et comme tous les collègues de l'équipe sont passés au moment où on mangeait le gâteau, il n'y en a pas eu assez. Heureusement, il y avait quelques bouteilles en rab dans la besace!!

 

Partager cet article
Repost0
1 août 2006 2 01 /08 /août /2006 14:14

             Je vous le disais dans le message d'accueil, il arrive que les paludiers soient heureux de voir tomber la pluie.

Dimanche dernier, c'était le cas.

On n'y croyait plus, mais elle est arrivée au petit matin, à notre grand soulagement.

Je ne me considère pas comme un fainéant, mais depuis le 15 juin, nous avons eu une fois 24 heure de pause. C'est finalement peu, et si on aime bien faire du sel (c'est quand même ça qui nous fait vivre), ça ne fait pas de mal de s'arrêter un peu.

Pour mieux comprendre la situations, il vous faut savoir que mes horaires, comme pour tous les paludiers à temps plein, sont les suivants:

Je commence à prendre du sel à 5 heures 30, jusqu'à 10h30 environ (à cette heure là, j'ai récolté sur 40 de mes 60 oeillets, sur les salines du Bollé et du Rente).

Jusqu'à 11h30, il faut mettre la fleur de sel en sacs (de 40 kg), et la rentrer à l'abri.

De 11h30 à 12h30, je "porte" (je transporte les tas de sel de chaque oeillet jusqu'au "mulon", le tas sur le bord de la saline) les 20 oeillets de la Mothe.

Après manger, une sieste d'une heure s'impose, puis je retourne au marais à 16 h15.

après avoir règlé l'eau dans les différentes salines, je retourne à la Mothe, et commence la récolte de la fleur de sel jusqu'à 19 heures environ.

Ensuite, il faut encore 2 heures pour récolter le gros sel sur les 20 oeillets de la Mothe, ce qui me fait finir théoriquement à 21 heures lorsque tout va bien, mais comme tout va rarement bien, je finis mes journées environ à 21h30, voire 22heures parfois.

Et le lendemain, le réveil sonne à nouveau à 4 heures 30.

Et ce jusqu'à ce que le temps change, et que la récolte ne soit interrompue.

Voilà pourquoi, lorsque la pluie tombe, même si on ne peut plus récolter, on ne crache pas sur un peu de repos.

Dimanche, nous avons eu 11 mm d'eau, ce qui représente à peu près trois jours d'arrêt, mais il a plu encore ce matin, et ils annoncent encore un peu d'eau pour demain.

Donc avec un peu de chance, nous allons avoir une petite semaine d'interruption.

Il va falloir se mettre maintenant à arracher la salicorne dans les salines, et rentrer le sel qui est fait,

ce dont je vous parlerai bientôt, photos à l'appui.

Partager cet article
Repost0
26 juin 2006 1 26 /06 /juin /2006 15:14

Bon, le titre c'est une blague!

(c'est pour monter dans les moteurs de recherche)

Ceci dit, j'espère que les semaines à venir vont me faire mentir! Je sais pas chez vous, mais ici, l'été traine à arriver.

La saison qui devait donc commencer en fanfare il y a deux semaines, n'en finit pas de démarrer.

bien sûr, on fait du sel, mais au ralenti, et il n'y a rien de plus énérvant. Alors qu'on devrait ramasser au moins 50 kg de sel tous les jours dans chaque oeillet, on a à peu près 30 kg, et tous les 3 jours.

La faute à qui? A la mer, qui n'est pas assez salée, au mauvais temps (il ne pleut pas, mais il ne fait pas beau non plus), ou peut être aux oeillets, qui auraient décidé de se reposer cette année?

Bref, on n'en sait rien, et on ne peut même pas accuser quelqu'un!

Ah, heureux les salariés, qui ont au moins un patron ou un chef pour se défouler!!!

Bon, je vous ai fait quand même une ou deux photos, pour vous montrer qu'on bosse quand même un peu de temps en temps!

La Mothe, un soir de prise:

la mothe un soir de prise

 

Mais pour revenir à des préoccupations plus rigolotes,je vous devais depuis plusieurs semaines les photos de la remise de notre désormais célèbre trophée;

LES OREILLES D'OR

Eh oui, bientot Cannes n'aura plus qu'à bien se tenir. On n'est pas encore parfaits en terme d'organisation, (surtout pour les photos, prises par mon stagiaire. On voit bien qu'il a suivi une formation de paludier, et non de photographe)
Voici donc le lauréat en titre, suite à une performande mémorable en 2005, j'ai nommé...
JEAN LUC!
jEAN LUC
Et voici maintenant le l'heureux élu 2006, dont la performance sera présente dans toutes les mémoires pour surement plusieurs décénnies,

PIERRE MARIE

Voyez comme il a l'air heureux!!
Et notez que sa femme, derrière, a elle écopé de la Minnie d'or!!
Partager cet article
Repost0
10 juin 2006 6 10 /06 /juin /2006 23:14

ça y est, j'ai du sel.

Evidemment, je n'ai pas eu le temps de prendre des photos, mais je vous mets celles que j'ai prises au boutage.

Le boutage, c'est le premier nettoyage des oeillets, on le fait avec de l'eau. ça nous permet d'enlever le plus gros de la vase avant de décharger les oeillets (le nettoyage à fond avant le sel), facilitant ainsi le travail, et ça permet aussi de faire saler l'argile du fond, la rendant plus facile à nettoyer a fond.

C'est pour ça qu'on attend toujours le dernier moment pour décharger les marais, sinon le nettoyage ne se fait pas bien, et on récupère des impuretés dans le sel

Voici un oeillet pas encore bouté. On voit au centre le limu, ce n'est pas tres ragoutant!!

oeillet

En voici un juste bouté, on voit la vase au coin, prete à etre jetée. La galoche au cente, elle, est propre.

oeillet bouté

.

La difficulté du déchargeage réside en le fait que comme on décharge les marais juste avant qu'ils ne fassent du sel, on peut se faire pièger si les conditions climatiques se durcissent, et c'est exactement ce qui s'est passé cette année. On a essuyé une tempête de vent d'est pendant trois jours, ce qui fait que le sel est arrivé dans les marais avant qu'on ne les décharge. Il faut alors jeter du sel avec la vase, mais surtout on n'a pas le temps de se reposer.

En effet on commence à 5h30 le matin à décharger, jusqu'à 17heures, puis il faut remettre de l'eau dans les oeillets (on dit dourer). C'est  la semaine la plus physique de l'année, et c'est bien de pouvoir souffler deux ou trois jours avant d'enchainer sur la saison.

Car la saison, c'est aussi dès 5h30 qu'on commence, jusqu'à 22h lorsqu'il y a beaucoup de fleur de sel.

 

Voici un oeillet juste déchargé. Vous voyez qu'il ne reste maintenant plus un gramme de vase, seulement l'argile du fond. On pourrait manger dedans!

La saison, je vous en reparle bientot, photos à l'appui


Partager cet article
Repost0
4 juin 2006 7 04 /06 /juin /2006 23:11

Quand je pense qu'il y a une semaine je disais sur ce meme blog que rien n'avançait!!

Depuis, les choses ont bien changé. En une semaine, il a fait tellement beau que certains voient déjà du sel dans leurs marais..

Alors tant pis, il n'y aura pas d'article sur le boutage (le premier nettoyage des oeillets), car j'ai fini et je n'ai pas eu le temps de faire des photos.

Demain, on attaque le déchargeage des oeillets. Il s'agit cette fois de les mettre à sec completement, et de les nettoyer avant de remettre de l'eau qui fera du sel.

Les photos arrivent dans la semaine dès que j'aurai 5 minutes.

Eh oui, c'est ça le marais, on glande pendant une semaine en se disant qu'on a tout le temps devant nous, et une semaine plus tard, c'est un week end de 3 jours qui nous passe sous le nez.

Dès que j'ai le temps aussi, je vous mets en exclusivité mondiale la passation des oreilles de Mickey.

Eh oui, Jean Luc, lauréat 2005 les a remises à Pierre Marie, qui de l'avis du jury (l'équipe des Mickey-coins, je le rappelle) aurait même mérité la queue s'il y en avait eu une.

Partager cet article
Repost0
31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 22:20

Le travail dans les marais salants n'est pas toujours un travail de solitaire. Les oeillets ont besoin d'être refaits à neuf (on dit chaussés) tous les 20 ou 30 ans, et c'est un boulot qu'on ne peut pas faire tout seul. A Guérande, les paludiers sont donc regroupés en équipes de chaussage au nombre de 8 (je crois).

Je fais partie de l'équipe dite de Queniquen (ça se prononce queue-ni-coin) du nom du village où habitaient les anciens de l'équipe (vu le prix du foncier chez nous, la plupart habitent aujourd'hui plus loin des marais).

Les jaloux nous appellent Mickey-coins, mais c'est parce qu'ils sont jaloux.

Du coup nous avons décreté l'année dernière de décerner les "oreilles d'or" à celui qui aura le chantier le plus mal organisé. Ceci fera certainement l'objet d'un prochain article.

Ce matin, nous "tournions les marais" comprenez nous labourions le fond des oeillets, pour les remettre de niveau et leur redonner une forme adéquate.

Ce chantier commence à 5h30, dans la pénombre, pour profiter de l'absence de vent (car c'est l'eau qui nous donne le niveau, alors s'il y a du vent, tout est faussé).

Voici quelques illustrations de cette dure matinée.

Voici l'équipe de Queniquen, au grand complet (il manque le photographe). Il est 7h15, première pause


paludiers sans leur houlette

Pendant ce temps les pelles(nommées ici houlettes)  refroidissent
houlettes au repos

 Philippe, notre hôte, contrôle les niveaux. Gare aux oreilles s'il se plante!



C'est pas le tout, il faut finir le boulot. Il reste à faire les galoches, le centre des oeillets



Un oeillet terminé. C'est beau, non? Une fois applaties , les motes disparaitront avec le temps



QUELQUES TROGNES DE PALUDIERS:


Pierrick et Jean Paul en pleine reflexion:
- Tu sais ce qu'on mange au casse croute?
- Ben non, mais ça a interêt d'être bon!!


Philippe, maitre de cérémonie. Soulagé, il semble avoir échappé aux oreilles de Mickey



Jean- Luc et Philippe (l'autre), morts de soif
Notez que chez les paludiers, on doit toujours avoir un outil dans la main.
En l'absence d'outil, on prend un verre.



Et maintenant, le casse croute.
On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, ni les paludiers avec du slim fast!!
Partager cet article
Repost0
18 mai 2006 4 18 /05 /mai /2006 23:40

Bienvenue à Guérande, le pays du sel.

Si j'ai décidé d'écrire un blog sur les marais salants, c'est parce que la plupart du temps, les gens à qui j'explique ce que je fais au marais à tel et tel moment, ils me regardent d'en air gentiement embarassé, et je vois bien que c'est comme si je parlais chinois.

Et c'est vrai même de la part de chefs renommés en bretagne,qui utilisent pourtant régulièrement du sel de Guérande. Mais je ne leur en veux pas, je ne sais pas non plus ce qui se passe dans leurs cuisines.

Alors pour que tout le monde en profite, je mets ça sur le net, et on verra bien si ça marche, et c'est pas gagné.

Vous allez donc bientot tout savoir au jour le jour ou presque sur la vie des marais salants de Guérande, ou en tous cas des miens, que je vais vous présenter tout de suite.

Ils se regroupent dans trois salines (les photos vont bientot arriver j'espère), distantes de quelques centaines de metres les unes des autres:

- Le Bollé

c'est la plus éloignée de la route, tout au fond des marais. C'est le paradis, presque aucun touriste n'arrive jusque là. Elle comprend 24 oeillets sur les 60 que j'exploite en tout.

- Le Rente

La moins bonne. elle comprend 16 oeillets qui sont de loin les moins productifs, mais c'est de cette saline que je sors le plus beau sel.

- La Mothe

C'est ma meilleure saline. Elle comprend 20 oeillets qui me donnent la plus belle fleur de sel, et le plus beau sel en fin de saison. Par contre, elle est juste au bord de la route, donc envahie de touristes, et au milieu de la journée, en été, c'est insuportable.

Bien, vous connaissez tout le monde maintenant. Je vous propose de suivre l'évolution de tout ce petit monde au fur et à mesure que le temps va passer.

Pour situer les choses, aujourd'hui on n'a plus qu'à nettoyer le fond des oeillets pour être pret à faire du sel. Seulement on vient de se prendre 15 mm de pluie en deux jours,et on est obligés d'attendre qu'ils se réévaporent pour pouvoir continuer le travail.

En fait, c'est parce que les oeillets doivent etre nettoyés une première fois à une concentration de 100g de sel par litre d'eau. Ils y étaient arrivés, mais la pluie a dilué la saumure, et ils sont retombés à 70g.

Mais c'est pas grave, ça nous fait des vacances. Et pour le coup, un week end de trois jours

Partager cet article
Repost0