La pluie nous a offert une pause bien méritée, mais même si on a du sommeil à récupèrer, on ne fait pas que dormir, lorsqu'il n'y a pas de production.
On a donc profité de ces quelques jours plus tranquilles pour rentrer le sel qui attendait sur les mulons.
Le roulage, c'est comme ça qu'on appelle cette opération, c'est toujours une aventure. Même si nous avons le statut d'agriculteurs, et si nous avons des tracteurs (à part ceux qui prennent les services de rouliers), nous sommes bien moins doués que nos collègues des terres pour le utiliser ces engins.
Il faut dire que nos tracteurs, d'un âge respectable, nous servent en moyenne une semaine par an.
Autant dire qu'il faut plus de temps pour mettre le matèriel en route que pour rentrer le sel!
Mais cette fois ci, ça n'a pas trop mal marché, et en deux jours tout notre sel, à Luc et à moi (nous avons la remorque en commun et donc rentrons notre sel ensemble).
Du coup, ça vaut bien quelques photos, (prises par Jocelyne, la femme de Luc)
La première étape, le remplissage du godet:
Pour ne prendre que du sel, on laisse une couche sous le godet. Il faut donc la relever à la pelle à main, pour tout prendre quand même.
Ici, c'est Luc et son beau-frère Jean François qui s'y collent. Votre serviteur a la bonne place, au chaud!
Ensuite, facile, il n'y a qu'à vider!
Notez la belle remorque, toute neuve de l'année dernière. Normalement, elle doit aller jusqu'à notre retraite.
Remarquez, ce n'est pas si évident d'être dans le tracteur sur cette saline, il faut slalomer entre les touristes qui viennent à terre de sel, et qu'on a l'impression de déranger quand on travaille!
Fin du chargement, Luc change de place. Il faut arranger la cargaison, pour en mettre plus dans la remorque:
Il n'y aura plus qu'à bâcher, et en route pour la coopérative. D'ici ce sera vite fait, elle est à quarante mètres!!!
Et c'était la dernière remorque, en tous cas avant la prochaine fois, surement en septembre pour rentrer le sel qu'on fera en aout.
Du coup, on a bien mérité un moment de réconfort:
Le problème en bord de route, c'est que tout le monde voit ce qu'on fait. Et comme tous les collègues de l'équipe sont passés au moment où on mangeait le gâteau, il n'y en a pas eu assez. Heureusement, il y avait quelques bouteilles en rab dans la besace!!