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VENTE DE SEL DE GUERANDE

 

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    (Françoise et Lionel CHARTEAU)

12, Kercadoué

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 Tel: 06 75 43 06 31
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 08:06
Je profite de la tempête dehors pour rester au chaud et me remettre au clavier, ça faisait longtemps.
Il ne se passe pas grand chose au marais, alors profitons en pour mettre en ligne un article que je voulais faire depuis un moment. 
Le sujet de mon article?
ceci:
français

Evidemment, vous allez me dire "mais ce n'est qu'un bout de bois!"
Et vous aurez raison, en partie du  moins. C'est un bout de bois, mais ce n'est pas qu'un bout de bois.

Regardons le en situation:

Maintenant, vous allez me dire "ah oui, c'est un bouchon!"
Et vous aurez encore raison (en partie encore).

Nous, on appelle ça un règlage, car c'est par ces tuyaux qu'on régule l'arrivée d'eau dans les salines, et aussi à l'intèrieur des salines, entre chaque "batterie de fares" .
Une batterie de fares étant un ensemble de bassins de chauffe du même niveau, dans lesquels l'eau circule sur une épaisseur d'environ 5 mm à 1 cm.
dans une saline, il ya deux, ou trois batteries de fares avant d'arriver aux adernes, puis aux oeillets.
Et à  chaque changement de niveau, on pose un règlage comme ci-dessus, pour "règler l'eau", selon la formule consacrée.
On pourrait se demander, tout comme je l'ai fait en arrivant au marais, comment on calcule le diamètre des trous à faire dans le tuyau, et le nombre de trous à faire.
Eh bien on demande aux autres! (au début du moins) ou alors on se sert de la célèbre calculatrice pifomètrique, au risque de devoir enlever le  règlage quelques jours plus tard, et d'avoir à refaire des trous du diamètre adéquat. Puis vient l'expérience, quelques années plus tard...

Bon, voilà pour l'explication technique.
On pourrait se demander pourquoi je parle de "français" dans le titre.
Tout simplement parce que les bouts de bois dont on se sert pour boucher les trous, qu'on appellerait  facilement des chevilles, ou que les marins appelleraient des pinoches,
nous on les appelle des "fronçais",ou  des "fonçais".
Et l'autre jour un ancien m'a expliqué pourquoi. Alors je me suis dit, chouette, un sujet pour mon blog, et qui va traiter d" Histoire en plus.
Car pour ça il faut remonter plusieurs années en arrière, lorsque le sel était encore une  marchandise de grande valeur, et du coup soumis à l'impot bien connu: "la gabelle".
A cette époque là (n'attendez pas de moi que je vous donne des dates, je ne suis pas historien, je sais juste que les anciens s'en souviennent encore), le marais était cerné de cabanes de douaniers, qui veillaient à ce que les paludiers ne sortent pas de sel en douce.
Et ces douaniers, qu'on appelait "français" à l'époque, contrôlaient aussi le traffic du vin en bariques.
Or, pour vérifier ce qu'il y avait dedans , ils prélevaient des échantillons en perçant le fond des bariques (on raconte même qu'ils prélevaient de "larges" échantillons),
puis rebouchaient les trous en y enfonçant des chevilles de bois, semblables à celles qu'on utilise au marais.

Et voilà pourquoi les chevilles s'appellent aujourd'hui "fronçais", en mémoire des douaniers de l'époque.
Et voilà, un morceau de l'histoire de France que vous ne trouverez pas dans les livres!
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